Exercices contemplatifs à Auschwitz

Exercices contemplatifs à Auschwitz

2 au 12 mai 2017

Le 27 janvier 2017 cela faisait 72 ans que le camp d’extermination d’Auschwitz a été libéré. Auschwitz représentait la fin des relations interpersonnelles et de la dignité humaine. Aujourd’hui, c’est un lieu de mémoire qui peut inviter à la prière. C’est un lieu qui demande aujourd’hui la disponibilité à prendre des responsabilités et à s’engager pour la réconciliation, la tolérance et la dignité des humains.

« Le souvenir d’Auschwitz ne doit pas nous rendre malades, mais plus humains. Il ne doit pas nous empêcher de tisser des relations, mais les guérir », telle est la conviction du père Manfred Deselaers, prêtre allemand qui vit depuis 25 ans à Auschwitz comme responsable spirituel du « Centre pour le dialogue et la prière ». Il est convaincu qu’Auschwitz est une terre féconde parce que c’est une terre de transformation.

Dans les exercices contemplatifs, nous nous approchons de ce mystère et sommes prêts/prêtes à nous laisser toucher par la terre d’Auschwitz. En cela, la prière de Jésus nous invite à ne pas rester avec nos représentations acquises ou nos préjugés, mais à être disposés à nous laisser transformer et guérir dans nos profondeurs. Ceci se passe dans le silence et l’écoute, dans la méditation commune et l’échange de nos expériences.

Avec Karin Seethaler et sœur Michèle en collaboration avec le père Manfred Deselaers, Auschwitz

La retraite 2017 est au complété mais nous vous remercions de nous porter dans votre prière pendant ces jours.

Soeur Minke – Chemin de Croix – Introduction

Soeur Minke – Chemin de Croix – Introduction

Méditations et prières préparées par sœur Minke à la demande du pape Jean-Paul ll pour la célébration du Chemin de Croix du Vendredi Saint au Colisée, à Rome, en 1995.

De l’introduction :

Nous sommes ici pour suivre ensemble Jésus sur son chemin d’amour, sur son chemin de Croix. Nous allons le suivre pas à pas dans sa passion telle que nous la décrit St Marc, l’évangéliste (St Luc et St Jean pour certains passages), en commençant par Gethsémani. Nous allons contempler Jésus subissant le rejet, la torture, le mépris… sans jamais pour autant fermer son cœur, et en allant jusqu’à la mort la plus abjecte (…)

Car notre monde – toute l’humanité, la création même – est en agonie. (…) Le cri d’une immense souffrance monte vers Dieu.

La source de cette souffrance, c’est l’éloignement de Dieu. Jésus l’a portée jusque dans sa conséquence ultime, la mort, et c’est ainsi qu’il l’a vaincue. « Il faut porter la souffrance pour qu’elle passe,… et c’est justement parce que Jésus boit la coupe qu’elle passe. » (Dietrich Bonhoeffer dans « Le Prix de la grâce »)

Il a pris sur lui le poids de péché qui nous sépare si facilement du Père et les uns, les unes des autres, dans les familles, les couples, les communautés, les nations, dans l’Église même, Corps du Christ, entre les nations, les peuples, entre les différentes Églises.

Le mystère de la Passion de notre Seigneur Jésus Christ, de sa mort et de sa Résurrection, est au centre de la foi de tous les chrétiens. Source de notre unité, de notre réconciliation, la Croix est plantée au cœur de l’histoire de l’Église et du monde, au cœur aussi de nos histoires personnelles.

Sur ce chemin, nous serons confrontés avec nos propres impossibilités de suivre Jésus jusqu’au bout, de répondre vraiment à l’Amour infini de Dieu. Les racines de peur, de mépris, de haine, de désir de puissance, de domination… qui divisent et séparent ne sont-elles pas en nous aussi ?

Mais, en suivant Jésus dans sa passion, puissions-nous saisir plus profondément jusqu’où il est allé dans sa compassion, et ce que cela signifie comme espérance pour nous aujourd’hui, pour toute l’Église et pour le monde.

Viens, Saint-Esprit,
illumine les yeux de notre cœur
pour que nous puissions méditer le chemin de notre Sauveur,
le garder dans notre cœur comme l’a fait Marie sa Mère.
Elle l’a suivi jusqu’au bout,
elle l’a enseveli ;
un glaive a transpercé son âme,
mais elle n’a jamais perdu confiance,
elle qui, trois jours plus tard, l’a vu ressuscité !

Ici vous trouverez la 1ère station