L’inconnu : berceau du neuf

Nouvelles de Grandchamp 2020

Du temps reçu au temps vécu

« Demeurez dans mon amour, vous porterez du fruit en abondance. » Tel est le thème choisi pour la semaine de prière pour l’Unité des chrétiens 2021. Le COE avait en effet demandé à notre communauté de choisir un thème et de rédiger un projet dans ce cadre. C’est alors qu’ensemble nous avons élaboré un cheminement de prière à partir du chapitre 15 de l’évangile de St Jean. Nous ne pouvons pas porter de fruit si nous sommes séparés de la vigne. C’est la sève, la vie de Jésus coulant en nous qui donne du fruit. Demeurer dans l’amour de Jésus est ce qui permet à sa vie de circuler en nous. Nous ne savions pas que nous allions au-devant d’un temps qui nous mettrait au cœur de cette réalité.

Sr Gesine nous dit comment ce temps qui nous met devant l’inconnu nous a ouvertes à du neuf :

Le confinement nous a plongées dans un arrêt total : arrêt de l’accueil, arrêt de nos projets, arrêt de pouvoir planifier quoi que ce soit. Comme tout le monde nous nous trouvions soudain face à l’inconnu. « Arrêtez ! Sachez que moi je suis Dieu » est l’invitation que Dieu adresse à l’humanité dans le psaume 46. Est-ce que cela n’était pas l’enjeu de ce temps ? Transformer un arrêt forcé, subi, en un temps qui L’espère, qui L’attend, et qui nous appelle à demeurer dans son amour ? L’inconnu devient alors berceau du neuf, chose difficile si la confrontation avec la fragilité, l’imprévisibilité de toute vie fait monter des angoisses existentielles.

 « Vivons l’aujourd’hui de Dieu – du temps reçu au temps vécu », tel était le thème de notre conseil 2020. Qu’est-ce d’autre sinon une invitation à vivre pleinement tout ce qui nous est donné à l’écoute de Celui qui nous donne chaque moment ? Frère Adalberto Piovano, Bénédictin italien, l’a souligné dans la retraite qu’il a animée en février : « Le temps vu comme don demande d’être vécu non comme un hasard, une fatalité : au contraire, il place la vie dans l’espace gratuit de l’amour prévenant de Dieu. … Si le temps est toujours un don, alors on peut apprendre à le recevoir continuellement, dans la patience de qui sait l’accueillir chaque jour et dans la confiance de qui sait attendre aussi pour le lendemain ».

Accueillir patiemment l’aujourd’hui avec ses inconnues dans la confiance qu’il y a un lendemain. Sœur Anne-Emmanuelle l’a dit ainsi dans l’introduction à notre Conseil : « Il y a une attitude à développer de l’expérience du Covid 19 : celle du non-savoir. Le temps ne nous appartient pas, n’est pas en nos mains. Cela implique de recevoir d’abord, de s’ouvrir à plus grand que soi, au Souffle qui emplit l’univers, qui crée avec nous. Pas besoin de faire semblant de tout savoir, d’avoir les solutions en mains à l’avance. L’attitude juste est d’accueillir la réalité comme elle est et de savoir s’ouvrir à l’inattendu qui est le propre de l’Esprit de sainteté, de Dieu. Cela veut donc dire prendre le temps d’accueillir nos limites, nos fragilités et notre vulnérabilité en vérité, sans se les cacher, pour qu’elles deviennent créatrices parce que nous les ouvrons au Souffle, parce que nous collaborons avec Dieu, vivons en alliance avec lui ».

Cela suppose une conversion. « Metanoia », le mot grec implique une pensée qui va plus loin, qui va « au-delà ». Cela implique de compter avec la force agissante de Dieu qui veut créer du neuf avec nous. Nous avons pu toucher quelque chose de ce mystère dans le temps sans Eucharistie. D’abord nous avons douloureusement senti le manque, le vide. Comment vivre un temps prolongé sans cette nourriture essentielle ? Mais dans des moments de prière silencieuse introduits à la place de la communion au Corps et au Sang du Christ, face à la coupe et la patène vides, beaucoup d’entre nous ont fait une expérience de plénitude. Plénitude de la présence de Dieu qui ne se limite pas à certaines expressions, plénitude de sa présence dans son Corps que forme l’ensemble de ses fidèles et plénitude aussi d’une unité de tous les chrétiens : en effet, toutes les traditions chrétiennes n’étaient-elles pas plus unies dans le manque qui leur était commun que dans la communion qui n’est pas (encore) possible ensemble ?

Cette année nous avons reçu un petit arbre avec une histoire extraordinaire : Il est le fruit d’une semence qui a survécu au bombardement d’Hiroshima. Partout dans le monde se trouvent maintenant ces « Arbres de Paix », symboles forts d’une semence survivant longtemps, et qui poussent dès que les conditions sont favorables. Il nous a été offert par une amie néerlandaise de la communauté, elle aussi avec une histoire peu ordinaire : enfant survivante dans un camp de concentration des Japonais en Indonésie, elle a témoigné d’une vie au service de la réconciliation. Deux chemins qui ont traversé des situations sans issue, de grandes inconnues pour aboutir dans un présent qui est porteur de vie.

Le monde s’apprête à vivre une nouvelle année avec beaucoup de questions ouvertes. La semaine de prière pour l’unité va elle aussi demander pas mal de créativité et d’écoute. Dans l’introduction à cette semaine nous avons écrit : « Bien que nous, chrétiens, nous demeurions dans l’amour du Christ, nous vivons également au milieu de la création qui gémit dans l’espérance d’être libérée (cf. Rm. 8) Nous sommes témoins des souffrances et des conflits qui affligent le monde. En étant solidaires de ceux qui souffrent, nous permettons à l’amour du Christ de couler en nous. Le mystère pascal s’accomplit en nous lorsque nous offrons de l’amour à nos frères et sœurs et nourrissons un regard d’espérance dans le monde. »

Réalité ô combien actuelle ! Puissent tous les chrétiens être unis pour attendre, espérer, écouter quels nouveaux chemins se dégagent de l’inconnu vers les fruits que Dieu prépare déjà.

Dans son désir de renouveler le fondement spirituel de la semaine de prière pour l’unité, le Rev. Dr Odair Pedroso Mateus a proposé que notre communauté élabore les textes pour cette semaine :

Celles et ceux qui prient pour le don divin de l’unité dans le Christ et cherchent à le rendre visible s’en réjouiront : à deux reprises en 2021 la prière de Grandchamp fera un petit tour du monde.

Je m’explique. Chaque année, à tour de rôle, le Conseil œcuménique des Églises (COE) et l’Église catholique, via son Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, publient des ressources pour la semaine de prière pour l’unité chrétienne dont un des pionniers fut l’abbé Paul Couturier, un ami de Grandchamp à ses origines.

Les ressources pour la prière pour l’unité sont utilisées d’abord du 18 au 25 janvier, quand on célèbre la semaine de prière dans l’hémisphère nord. Elles sont utilisées ensuite dans la semaine qui précède la Pentecôte dans certains pays de l’hémisphère sud, tels que le Brésil.

En 2018 le COE et l’Église catholique ont invité les sœurs de Grandchamp à préparer les méditations bibliques et les prières pour 2021, qui était alors l’année de la prochaine Assemblée Mondiale du COE.

Le COE avait déjà choisi le thème de sa prochaine assemblée « L’amour du Christ mène le monde à la réconciliation et à l’unité », quand les sœurs de Grandchamp, sans en être au courant, ont choisi pour la prière de 2021 un thème qui lui est parfaitement complémentaire : « Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance », basé sur l’évangile de Jean chapitre 15.

L’œcuménisme, au sens de la manifestation visible du don de l’unité dans le Christ, se nourrit des charismes que les Églises et communautés chrétiennes reçoivent du Saint-Esprit au-delà et malgré leurs divisions persistantes. Elles sont appelées à les partager. L’œcuménisme qui ne se nourrit pas d’une spiritualité de l’unité court vite à la désillusion, voire à l’hostilité à toute quête d’unité visible.   

Depuis ses origines, la Communauté de Grandchamp a reçu le charisme de la prière pour l’unité et du service à l’unité. L’œcuménisme fait partie de son « ADN ». L’œcuménisme spirituel de Grandchamp, mûri au long des épreuves du siècle passé et de ces dernières années est d’autant plus nécessaire que le chemin de l’unité se montre aujourd’hui plus long et plus exigeant que par le passé.

Suite à la crise globale de 2020, l’Assemblée du COE a été reportée en 2022. Elle aura lieu du 31 août au 8 septembre à Karlsruhe, en Allemagne, pas loin des frontière française et suisse. Elle se veut donc une assemblée où les Églises et les peuples substituent à l’édification de murs de séparation la construction de ponts de passage, de rencontre, de réconciliation et d’unité.

Cela veut dire que la prière de Grandchamp pour l’unité en 2021 nous encouragera à poursuivre sur la voie de l’unité en 2022 et certainement au-delà.

Rev. Dr Odair Pedroso Mateus
Adjoint au Secrétaire Général du Conseil œcuménique des Églises

Porter l’espérance pour de nouveaux chemins, deux personnes en témoignent sous un angle différent : sr Irmtraud et un ami de la communauté :

Une espérance m’anime depuis mars : que le confinement puisse contribuer à ouvrir un chemin vers un changement global et structurel pour plus de respect envers tout le créé et la survie de la planète.

Le confinement, n’était-il pas un peu une situation comme celle que Moise a vécue au désert après avoir tué l’Égyptien ? (Exode 2, 11…) Dans cette solitude Dieu s’est révélé à lui, Il lui a confié la libération des Hébreux de l’esclavage et Moise a appris ce dont il aurait besoin pour conduire plus tard le peuple pendant de longues années à travers le désert.

En effet, si les Hébreux ont pu quitter l’Égypte qui avait subi bien des ébranlements, il leur a fallu, avant d’entrer en terre promise, apprendre à changer de mentalité pour vivre libres. Ils l’apprirent par la traversée du désert.

Pour nous, le confinement a redonné, comme à beaucoup de personnes, la joie d’un air plus respirable, le goût de la gratuité, de la cuisine régionale, du silence, de l’écoute approfondie. Ne serait-ce pas une préparation pour désirer une vie en réalité plus riche, plus simple, plus solidaire? Avec les yeux de la foi et dans la confiance que Dieu dans son amour accompagne les humains dans chacune de leurs situations, ne voyons-nous pas déjà germer la semence pour une vie autre, plus simple, plus écologique ? Il est indispensable que cela atteigne les structures dans ce qu’elles comportent d’injustices qui empêchent le vivre ensemble dans la paix.

Les évènements qui secouent la Biélorussie, le Liban, Hongkong, l’Equateur et bien d’autres permettront-ils une prise de conscience qui amène à une transformation, une « metanoia », tant sur le plan personnel que sur le plan sociétal ?

Soutenons dans notre prière les « Moise » d’aujourd’hui pour qu’ils tiennent bon, et que cela se passe le plus possible dans la paix.

Avec les priant-e-s de toutes les religions nous sommes appelé-e-s à maintenir vivante l’espérance d’une vie digne pour tous et pour la création afin que vienne le Royaume de Dieu, à chercher à vivre ce qui est déjà possible. À nous de garder un lien d’amour et de confiance, un lien vivant avec la Source de toute vie. Que cela permette à toutes les forces de la planète de se purifier, de se libérer, de grandir vers le temps où Dieu sera tout en tous.

Sr Irmtraud

Tisser un nouvel être ensemble

« Jésus disait : Heureux qui a connu l’épreuve. Il est entré dans la vie. »
Evangile de Thomas, logia 58

Nous traversons une crise collective majeure. Elle nous touche individuellement et je l’ai constaté dans mes consultations. La crainte de la mort autant que de la ruine effleure nos consciences et bouleverse nos équilibres. Comme toutes les vraies crises, c’est à la fois terrible et fascinant. Il y a la peur et la douleur, mais aussi des opportunités, sans doute. Nombreux sont ceux qui m’ont raconté comment leurs priorités ont changé dans cette période, comment ils se sont mis à l’écoute de l’essentiel en eux-mêmes, ayant trouvé l’espace de se rencontrer intérieurement. La relation aux autres a elle aussi été mise en crise. Il y a eu et il y a encore des expériences de rapprochement : par l’épreuve commune à traverser, par le confinement avec nos plus proches ou par l’intensification de nos contacts par le numérique. Et il y a les douleurs de l’éloignement, la distance sociale et l’interdiction de nombreuses rencontres amenant un sentiment d’isolement parfois très fort, surtout vis-à-vis de nos groupes d’affiliation, de nos communautés.

Il me semble que pour nombre d’entre nous, la crise induit un double mouvement. Un retour vers soi d’une part, vers sa propre intimité, à travers un espace à soi singulier. D’autre part, une redécouverte de notre relation aux autres, alors que l’être ensemble devient si rare et précieux sous la forme que nous lui connaissons, une forme d’intériorisation des liens à partir d’un soi mieux écouté voir mieux différencié. Dans nos communautés, le lien est aussi bousculé. Les gestes extérieurs habituels qui nous faisaient être ensemble ont été ou sont encore impossible et cela a aussi obligé chacun à un retour vers soi, tout en conduisant à une reliance plus intime aux autres. À partir de notre intériorité, il est peut-être plus aisé de se rapprocher de qui nous sommes en vérité et de trouver notre place au sein de la communauté avec davantage de liberté et de sérénité, et même de donner plus facilement leur place aux autres. Si cela est possible, cela conduit certainement à une autre expérience de nos communautés, qui assument ainsi mieux leur diversité, leurs altérités, tout en vivant l’expérience d’un tissage de lien en profondeur et entre tous, annonciateur d’une unité.

Cette expérience intérieure avec nos proches ou au sein de nos groupes d’appartenance pourrait s’étendre en nous-même à une échelle plus grande. Cette crise ne concerne-t-elle pas l’humanité dans sa toute grande majorité ? À travers les informations qui nous parviennent de toute part sur cette crise, nos liens intimes avec le monde et notre solidarité pour de nombreuses personnes un peu partout, ne voyons-nous pas grandir notre sentiment d’appartenance à cette famille humaine dont nous faisons personnellement partie ? Si tel est le cas, nous pourrions à cette échelle aussi être amenés à vivre les mêmes étapes d’un processus : d’abord être davantage en vérité avec nous-même ; puis reconnaître de là notre propre place dans l’humanité tout entière, unique et légitime ; puis reconnaître la place de tous les autres, dans leur altérité essentielle, leur propre vérité, sans aucune volonté de puissance sur eux ; enfin de là, tisser intérieurement le lien qui nous unit à tous, qui nous tient ensemble dans cette totalité qu’est l’humanité. Nous toucherons là à cette famille humaine à la fois d’une infinie diversité et d’une évidente unité. C’est au travers du drame de cette période que nous traversons, que pourrait nous être donné un fil à tisser un nouvel être tous ensemble.

Thierry, Médecin et thérapeute

Bien des temps différents ont marqué la vie à Grandchamp

« Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel »
 Qohelet 3,1

Temps de retraite avec fr. Adalberto en février, et en août avec fr. Richard de Taizé. Ce dernier a évoqué le temps accompli, le temps qui dure et permet la croissance de la graine, le temps d’angoisse et enfin celui qui s’ouvre sur l’éternité, comme lors de la Transfiguration ou des apparitions du Ressuscité.

Temps de rencontres avec des témoins, comme Serge Molla qui nous a parlé de Martin Luther King, Izabel Barros, brésilienne, qui effectue des recherches sur le passé colonial de la Suisse, Ulrich Duchrow, engagé pour la justice économique dans notre monde, spécialement à travers Kairos Palestine.

HJ Lim, pianiste coréenne virtuose, nous a réjouies par la musique. Elle nous a offert plusieurs concerts au Jubilé, parfois accompagnée par son maître bouddhiste. La force de sa musique a comme transfiguré le temps !

Fr. Charles-Eugène de Taizé a évoqué de façon très riche et fine fr. Roger, témoin important dans l’Église et le monde.

Nous avons eu aussi la grande joie d’accueillir pour un mois 4 sœurs de la communauté « Mamré » de Madagascar et pour quelques jours les sœurs novices de la communauté de Bose et leur responsable.

Temps pour rentrer à Grandchamp et temps pour aller vers d’autres. Sr Jutta et sr Monique ont quitté Colombier, pour rejoindre Grandchamp et sr Anneke nous a rejointes après quelques années vécues au Sonnenhof. Sr Birgit et sr Gesine ont eu la joie de participer à la rencontre annuelle de Taizé à Wroclaw. Sr Dana a pu vivre un mois dans la communauté cistercienne de Cabanoule, au sud de la France ; sr Siong est allée à Tre Fontane à Rome chez les Petites Sœurs de Jésus.

Temps pour vivre ensemble à Grandchamp et temps pour vivre ailleurs : nous écouter, afin que la qualité des relations soit toujours plus au centre, pour une vie bonne et juste entre nous et pour accueillir les hôtes dans la paix.

Sr Janny et sr Christianne avec Maria de Groot aux Pays-Bas, sr Gabrielle au Foyer-Handicap, sr Anne-Geneviève et sr Hiltje dans un home, chacune vit à sa manière la vocation de prière au service de l’unité dans la famille humaine.

Au Sonnenhof, la louange de Dieu porte et unit le petit groupe de sœurs. Elle leur a donné la souplesse pour vivre les défis, comme la maladie, le départ d’une employée, ou encore la période sans accueil due à la pandémie.
Le renouvellement dans le groupe du Freundeskreis et dans le Stiftungsrat les encourage, ainsi que la créativité pour favoriser le vivre-ensemble. Elles ne cessent de dire leur reconnaissance pour toute l’aide et l’amitié qui les entourent.

Temps de nouveautés :

–  Un grand changement et une étape importante : le pasteur Jean-Philippe Calame va succéder au pasteur Jean-Louis L’Eplattenier dans son ministère d’aumônier de la communauté. Ce dernier, familier de Grandchamp depuis ses études de théologie à Neuchâtel, nous accompagne fidèlement depuis 1986. Combien nous lui sommes reconnaissantes pour sa présence discrète et attentive, son écoute qui saisissait l’essentiel, son discernement, sa disponibilité pour de si nombreuses célébrations et bien sûr pour son amitié. Et nous nous réjouissons de cheminer avec Jean-Philippe !

–  Un élan de créativité liturgique pour vivre 3 mois sans eucharistie, intensifier la prière et imaginer comment vivre autrement les retraites de Pâques et de Pentecôte qui ont pu rassembler beaucoup de personnes via Internet.

–  Et joie de la parution du livre de sr Françoise, « Aux invités de la vie ».

Temps de vies qui s’achèvent 

*   celle du père Boris Bobrinskoy que les sœurs ont bien connu dans les années 65 à 67 qu’il a passées à la faculté de théologie à Neuchâtel. La communauté lui avait offert un lieu pour célébrer la Divine Liturgie et plusieurs sœurs ont eu le privilège d’y participer en faisant partie du « petit choeur ». Cela a été l’occasion d’une belle ouverture à la dimension et à la richesse de la liturgie orthodoxe ;

*   celle du pasteur Philippe Bécholey qui, avec Anne son épouse, ont animé bien des retraites à Grandchamp et particulièrement pour le Tiers-Ordre de l’unité qu’il a porté dès ses débuts…

*   celle du pasteur Peter Rüesch qui a accompagné les sœurs du Sonnenhof pendant de longues années

*   celle de Hans-Ruedi Weber, ami de longue date qui nous a beaucoup enrichies par ses enseignements bibliques, sa passion de transmettre et son ouverture aux autres cultures.

… celle aussi de tant d’autres personnes proches de la communauté…

Un Temps pour accueillir et un temps pour garder les liens au-delà des distances, notamment avec le Tiers-Ordre de l’unité. Si le Colloque n’a pas pu avoir lieu, la retraite, fin octobre, a permis de nous réjouir de l’engagement de Sylvie Hauser.

Les Servantes de l’Unité n’ont pas pu faire leur session habituelle à Grandchamp.

Elles se sont rencontrées à distance autour de leur thème « Dans l’Alliance avec Dieu accueillir le réel qui s’ouvre comme promesse de vie »

Plusieurs rencontres de groupes et retraites ont été remises à plus tard. C’est toujours un temps de discernement difficile qui demande un ajustement de part et d’autre.

Temps pour rendre grâce pour la fidélité de Dieu et pour le soutien de tant d’amis et de proches. Nous avons été particulièrement touchées par les marques de solidarité reçues pendant le confinement. Un grand merci à chacun et chacune !

Et voilà le temps de Noël qui approche. À travers les incertitudes que traverse le monde, le Christ se présente à nous comme un nouveau-né porteur d’un espoir infini.

Que Sa présence vous réjouisse, et vous accompagne tout au long de l’année 2021.

Les soeurs de Grandchamp