Une vie en alliance

Nouvelles de Grandchamp 2022

Célébrons l’alliance de Dieu, vivons-en comme don pour nous, pour l’humanité et pour toute la création.

Tel est le thème reçu pour nous accompagner durant cette année.

Dans le contexte que vit notre monde (guerres, crises sanitaire, énergétique, climatique, abus dans l’Église,…), nous sommes ainsi appelé·e·s non plus seulement à guetter les signes de la présence active de Dieu – des fleurs d’amandier – mais, plus en amont, à nous recentrer sur le cadeau d’alliance de Dieu et à la célébrer.
C’est revenir à la Source, retrouver le fondement de notre vie personnelle, communautaire, mondiale et cosmique : une alliance indéfectible, éternelle, scellée avec la création de l’univers, comme avec ma venue au monde. « C’est une disposition porteuse de vie, une promesse de vie, nous a dit fr. Richard lors de notre retraite, un engagement de Dieu ! ». Il ne s’agit pas seulement de vivre de cette réalité mais de la célébrer, d’entrer dans une dynamique de gratitude, de louange, comme lors d’une naissance ! L’alliance avec Dieu est particulière : son amour est toujours premier, inconditionnel et offert à tous et à toutes : « C’est la grandeur et le risque de nos vies d’être ainsi appelés à éveiller la joie de Dieu par la qualité et la générosité de notre réponse » (P. Rondet), car toute alliance requiert une réponse libre de part et d’autre.

Ce choix, dès lors, nous engage et nous responsabilise. La vie de couple, par exemple, demande des concessions, des remises en question, une attention à l’autre qui dépasse les mots. « ‹ Contracter une alliance › se dit en hébreu ‹ couper une alliance ›. Certes, l’alliance relie les deux contractants mais les sépare et les distingue, les coupe l’un de l’autre. Il n’y a d’union que dans le respect des différences » (Armand Abecassis).
Si telle est la réalité de l’alliance, pour qu’elle se perpétue entre Dieu et les êtres humains et entre ceux-ci également, on ne peut pas faire n’importe quoi. On a besoin de repères, de balises, afin que la vie se déploie dans un ajustement du lien à Dieu, à soi-même, aux autres et à la création.
Pas simple pourtant parce que nous sommes humains justement. On le voit bien à travers toute l’histoire que l’être humain peine à vivre dans cette qualité de relation qu’implique l’alliance. Il veut être indépendant, gérer sa vie sans communiquer avec l’autre/l’Autre !
Par conséquent, la confiance est rompue, et l’écoute de l’autre altérée. Cela entraîne souvent non-dits et malentendus qui peuvent ruiner des vies, voire des générations et maintenir dans la peur. C’est « l’enfer-me-ment ». 

La peur, c’est le premier sentiment exprimé par l’humain à Dieu qui lui demande : « Où es-tu ? – J’ai eu peur ! ». Adam et Ève ont peur parce qu’ils n’ont pas respecté le cadre de l’alliance. « Bienheureuse différenciation », a dit Lytta Basset, pour parler de la Pentecôte. C’est l’épée que Jésus est venue apporter pour séparer, défusionner. Le fait d’être unique l’un pour l’autre dans la relation n’est pas facile, parce que la différence fait peur, insécurise ! Mais elle garantit l’interdépendance nécessaire pour une alliance vécue librement.
C’est de la folie, folie de l’amour, le risque que Dieu a pris en nous créant autre, humain. Il désire pour nous cette relation libre qui donne une orientation à notre vie : devenir toujours plus qui nous sommes, ses fils et filles bien-aimé·e·s, et co-créateur·rice·s. Cette liberté ne nous épargne pas la souffrance, les blessures, la croix. 

Oser regarder nos croix en face, c’est dire oui à notre nature humaine, fragile. Les conflits, tant sur le plan personnel que familial, communautaire et mondial, sont inhérents à notre condition, mais c’est seulement dans la mesure où nous consentons à celle-ci – cela ne va pas sans combat spirituel – qu’une puissance de vie insoupçonnée se libère, pour se déployer et être à l’œuvre. Car, si nous vivons cette transfiguration intérieure, elle rayonne à l’extérieur, souvent à notre insu. Presque par ricochet, chacun, chacune, à sa place, contribue ainsi à l’élaboration d’un monde plus libre, dans des relations toujours plus vraies, plus authentiques, finalement plus humaines, comme Jésus l’a vécu. Alors, oui, nous vivons en héritier·ère·s de ce cadeau d’alliance et nous le reflétons…

 « Tout est lié, tout est don, tout est fragile », a dit Elena Lasida, parlant de l’écologie intégrale. L’alliance peut se vivre si elle repose sur ces quatre piliers que sont la relation à Dieu, à soi, aux autres, et à la création, dans une volonté d’unité et d’équilibre. Quand on prend conscience à quel point tout est lié, Dieu et l’humanité, le monde d’en Haut et celui d’en Bas, les humains et la création, on réalise qu’il y a une unité universelle de fraternité, sororité. En même temps, on mesure que tout est fragile. L’être humain en fait l’expérience dès sa naissance. Il connaît le manque, le besoin de l’autre. C’est ce qui lui permet de s’ouvrir à la vulnérabilité de son prochain. Ainsi sommes-nous appelé·e·s à veiller les uns, les unes sur les autres et ensemble à prendre soin de la vie tout au long des âges.

Rester dans cette conscience que lorsque je m’enracine dans l’alliance de Dieu, je suis libre de désirer le meilleur pour l’autre afin qu’il, qu’elle se reçoive aussi de cette Source. Fr. Alois a écrit : « L’interdépendance de tout vivant nous fait découvrir que nous sommes en quelque sorte sœurs et frères de tous les êtres ». La crise mondiale ne serait-elle pas aussi invitation au retour nécessaire à la Source, à ce pour quoi nous sommes créé·e·s ? 

Sr Anne-Emmanuelle

Éveiller la joie de Dieu en répondant à Son appel. Quel beau projet ! Chacun et chacune peut découvrir sa manière propre de veiller à la vie.

En voici quelques échos, liés à notre famille spirituelle :
Dans le Tiers Ordre de l’Unité, huit personnes se sont engagées. Du Bénin : Mathieu, Nathanaël et Nicodème ; des Pays-Bas : Jeannette, Albertine, Cécile, Wim et Annie.

Cécile exprime avec ses mots ce que signifie cette alliance pour elle :

Il tient le monde dans Ses mains

Le 26 juin 2022, je me suis engagée dans le Tiers-Ordre de l’Unité (TOU) avec quatre autres postulants néerlandais. Quelle bénédiction et quelle joie de partager ce choix de vie personnel pendant la retraite et la démarche de nos engagements.

Lorsque j’ai annoncé mon souhait d’être membre du TOU, il y a deux ans, je voulais m’engager le plus rapidement possible. Je connaissais Grandchamp depuis 20 ans, j’y étais également venue en tant que bénévole. Je me sentais prête. Mais la route a finalement pris plus de temps à cause de la pandémie. Cela a ouvert une perspective nouvelle et plus large pour mon engagement. Ce qui avait commencé comme désir personnel et individuel de me reconnecter avec les sources de ma foi et de ma relation personnelle avec Dieu est devenu un approfondissement de la communion avec les communautés auxquelles j’appartiens : le TOU, ma famille, mon travail et l’Église. J’ai réalisé combien toutes ces dimensions de ma vie étaient liées.

Mon Église Épiscopale Méthodiste Africaine, dès ses débuts, s’est engagée dans la lutte contre l’esclavage et l’oppression de la population noire aux États-Unis. Tout comme en Afrique du Sud, le pays de mon époux, le processus de réconciliation passe par une forte prise de conscience du lien entre l’inégalité sociale et la souffrance individuelle. Nous accordons une importance particulière sur l’interaction entre le pasteur et l’assemblée avec un accent pour l’expression de la joie et des témoignages personnels. Tout dans la création est lié :

Il tient le monde dans Ses mains.
Il tient le soleil et la pluie dans Ses mains.
Il nous tient tous dans Ses mains.

À Grandchamp, le silence et la douceur prennent une place importante dans la louange commune. La forme diffère, mais il en émane aussi un effet de guérison et de paix.

Comment pouvons-nous, dans les communautés dont nous faisons partie, faire de la place pour le point de vue de l’autre ? Dans mon domaine de travail, la pédagogie, nous parlons de « créer un espace sécurisé », où l’on fait consciemment de l’espace pour des relations moins dominantes. Cela ouvre à une forme de communauté où se vivent solidarité et égalité.

Enracinée dans mes sources personnelles et en ayant conscience que nous sommes tous frères et sœurs faisant partie de la création, j’espère avec vous grandir davantage dans une communauté solidaire.

Cécile

 

Chez les Servantes de l’Unité, alors que par manque de relève, elles se préparaient à la fin de leur groupe, plusieurs jeunes femmes ont pris contact avec elles en période de Covid, interpellées par cette vie centrée sur la prière et vécue dans le célibat, tout en étant reliées à un groupe. Lors de leur rencontre cet été, quatre nouvelles étaient présentes !

Voici comment le thème de l’alliance résonne chez deux SU :

–  J’aimerais partager un élément concret que revêt pour moi la célébration de l’alliance au quotidien : au matin, ouvrir les yeux, remercier pour la journée qui commence, sourire intérieurement d’être en vie… et poser un pied hors du lit !
Ce geste matinal, symbole de la vie offerte au cœur de l’alliance, est le signe de la confiance pour essayer de vivre avec Lui dans la joie, la simplicité et la miséricorde. Répété au long des jours, des mois et des années, c’est un signe d’une fidélité et d’une alliance réciproques.
Le premier pas de la journée est pour moi un signe fort par lequel j’accepte d’entrer dans l’alliance avec le Tout-Autre, les autres et moi-même, sur la terre des vivants (Ps 116, 9), que j’aie la joie à mes lèvres (Ps 71, 23) ou que je me sente sans issue (Ps 88, 9). Ainsi, poser le pied hors du lit est un geste quasi liturgique par lequel je (re)commence à célébrer l’alliance !

C., une jeune Servante de l’Unité

 

–  Eh bien ! vois-tu, C., je ne me lève pas toujours tôt le matin, je l’avoue ; mais j’ai mon petit rituel le soir avant de me coucher : je lis l’évangile du lendemain et là je retrouve l’alliance, là plongent mes racines, nos racines, comme ces vieux tilleuls plantés dans le macadam de nos villes et dont les racines rejoignent la terre d’avant la ville. Leurs troncs gardent la mémoire de leur histoire, leurs feuilles et fruits chantent la beauté des origines, et avec toutes les créatures, elles accueillent la vie dans une création continuelle. Maître Eckhart déjà disait : « Dieu crée pour l’éternité et il commence éternellement à créer ».
Et nous voilà, petit microcosme comme ces tilleuls, au sein du grand microcosme de l’univers invité lui aussi de l’alliance ! C’est à cela que Dieu veut nous associer, lui, Dieu avec nous, pour que nous soyons, avec lui, ses servantes tout autant que ses amies.
« Mais que jamais le bonheur de la vie n’éteigne en nous la résistance contre ce qui la défigure ! » (citation de mémoire d’une prière du pasteur Gérard Delteil de l’Église Protestante Unie de France).

M., une Servante de l’Unité aînée

Célébrer et vivre l’alliance de Dieu… en adaptant la forme à la situation. Dans la communauté même, nous nous laissons guider par les besoins du moment. Le Souffle invite, réjouit, parfois bouscule. C’est ce qui se vit au Sonnenhof avec la nouvelle aventure de la vie commune entre sœurs et personnes choisissant de vivre un temps avec elles, les soutenant dans leur mission. Écoutons l’une d’elles :

Le 8 février de cette année, nous nous sommes retrouvées pour la première fois autour de la table du réfectoire au Sonnenhof, nous les cinq femmes qui formons la „Weggemeinschaft Sonnenhof“ : trois sœurs de Grandchamp (les sœurs Mechthild, Dorothea et Heidi-Elisabeth) et deux compagnonnes (Martha Jost et Reinhild Schneider), toutes entre 61 et 67 ans, habitées par le désir de vivre ensemble dans le temps qui vient, de mettre en pratique l’idée d’une communauté en chemin et d’y offrir l’accueil des hôtes en

  • vivant à partir du silence
  • louant Dieu dans les prières communes
  • partageant la vie de tous les jours
  • accueillant et accompagnant des hôtes
  • gérant la maison et le jardin pour que ceux et celles qui viennent puissent s’y sentir à l’aise.

Il s’agit d‘un processus passionnant, parfois conflictuel au cours duquel nous apprenons les unes des autres. Nous nous émerveillons et nous nous réjouissons des dons des autres et apportons les nôtres : belle complémentarité qui ne va pas sans quelques frottements !

Chacune peut être telle qu’elle est. Cela fait du bien et, nous l’espérons, peut donner aux hôtes l’espace nécessaire pour se sentir accueillis tels qu’ils sont. Nous sommes curieuses de savoir où le chemin nous mènera : Qui va s’ajouter à nous et comment la Weggemeinschaft va-t-elle se développer ? Comment pouvons-nous maintenir et développer ce qui est propre au Sonnenhof comme maison de silence ? Y a-t-il de nouveaux accents, et où se cristallisent-ils ?
Notre désir est que les hôtes, qui viennent parfois d’une situation familiale ou professionnelle difficile, sentent ou découvrent un lieu où ils peuvent se reposer, se retrouver, trouver Dieu. Que celles et ceux qui sont touchés par les bouleversements que vit l’Église et la société reprennent courage et voient des perspectives lorsqu’ils partagent notre vie simple pour un temps.

Nous ne pouvons le « faire ». Nous ne pouvons que nous rendre disponibles telles que nous sommes, avec ce que nous avons, dans la confiance que Dieu crée un espace dans lequel d’autres peuvent entrer, pressentir, percevoir la présence de Dieu.

La vie commune est pour nous un grand champ d’exercice. L’ouverture, la patience, le pardon et l’humour : Voici des « ingrédients » essentiels. Pour les deux compagnonnes cela signifie s‘imbriquer pleinement au Sonnenhof tout en maintenant des relations durables avec la parenté, des ami·e·s, des filleul·e·s. Pour les trois sœurs en bleu, qui font partie de la communauté depuis 30 ans, nos questions sur le pourquoi de ceci ou de cela sont stimulantes. Elles leur permettent de redécouvrir ce qui fait partie de leur vie.

Ensemble nous devons redéfinir ou adapter certains éléments, tant dans la vie pratique que dans la liturgie. Qu’est-ce qui est important de maintenir, que pouvons-nous changer ? C’est précieux d’avoir une personne de l’extérieur qui nous accompagne dans le processus d’être et de devenir une communauté en chemin.

Je (Reinhild) peux dire : je vis actuellement au bon endroit. Je peux y apporter mes dons et suis confrontée à mes limites ; avec d’autres je peux vivre le silence et chanter la louange de Dieu. J’espère que nous contribuons à ce que des personnes soient touchées par Dieu et se retrouvent en sa présence. Martha se réjouit particulièrement des temps liturgiques qui s‘expriment par les mélodies, par les couleurs des parements et les icônes qui changent.

En chacune de nous il y a une attente pleine d’espoir de ce que Dieu peut faire avec nous, quand et avec quelles compagnonnes ou quels compagnons. Nous ne nous sommes pas retrouvées par sympathie ; la relation à Dieu que vit chacune nous lie les unes aux autres.

C’était perceptible lors du culte d’envoi au début de notre projet : sr Anne-Emmanuelle, la prieure de la communauté, et Markus Binder, un membre du Cercle d’ami·e·s, nous ont donné une bénédiction. Nous faisons partie de la famille de Grandchamp. En tant que Weggemeinschaft nous sommes unies à tous ceux, toutes celles qui vivent dans l’esprit des béatitudes : la joie, la simplicité, la miséricorde.

Reinhild Schneider

 

Tout est lié, tout est don, tout est fragile. Nous vivons cette réalité dans le quotidien de Grandchamp où des réalités multiples se croisent. En voici quelques touches :

 

Des temps de retraites : Les jours avant Pentecôte avec Dom Marc, père abbé d’Hauterive, et cet été avec fr. Richard de Taizé.

Des rencontres : Avec le pasteur Zachée Betché pour un échange sur le thème du racisme, et avec la pasteure Carolina Costa de Genève sur son expérience en lien avec la communauté LGBTQIA+. Nous écouter sur ces thèmes nous aide à grandir dans un respect profond pour être ferment d’unité.

Des voyages : Sr Gesine a rejoint sr Mariane au Congo qui a passé plusieurs mois avec sa famille. Sr Regina est allée au Bénin pour la retraite du Tiers-Ordre de l’Unité, puis à Madagascar avec sr Siong dans la communauté des sœurs de Mamré qui vivent une vocation monastique au cœur de l’Église malgache protestante, la FJKM. Sr Gesine a passé quelques jours au Maroc pour une session avec le noviciat des Petites Sœurs de Jésus.

Des sessions : Iris Ferreira, femme rabbin de France, avec fraîcheur et profondeur, nous a ouvert des textes bibliques selon la sagesse juive. Anne Bourrit et Laurence Bruschweiler ont permis à 15 sœurs de s’entraîner à la communication non violente : outil ô combien précieux pour soutenir notre vocation de réconciliation.

 Des fêtes : le 22 mai, une journée très joyeuse a marqué la fondation du Cercle d’ami·e·s de Grandchamp où environ 50 personnes se sont jointes à nous. Cette fête s’est terminée par la plantation d’un érable japonais à l’entrée du hameau. Le Cercle d’ami·e·s nous aide à assumer ce qui nous est confié : par la prière, les dons financiers et une aide concrète dans le travail. Un grand merci pour chaque geste de solidarité qui touche nos cœurs. Un bel élan est né ! Il nous faut à présent voir comment coordonner l’aide des bénévoles et déléguer divers travaux : changement d’organisation stimulant qui prend du temps. Pour cette raison, nous n’avons pas encore pu contacter toutes les personnes qui s’étaient annoncées pour nous aider.

 Le 31 juillet, les professions de sr Embla et de sr Sonja ont rappelé la joie qu’il y a de se donner sans mesure. Après la célébration, un repas dégusté sous le pin de la cour et à différents lieux du jardin a réuni une foule variée.

Les hôtes venus cet été ont pu voir de grands échafaudages dans la cour : nous avons pu rénover une partie de nos toits qui en avaient grand besoin !

En lien avec la famille monastique : le Service des contemplatives de Suisse Romande (SDC) s’est retrouvé avec Elena Lasida, qui a partagé son engagement pour l’écologie intégrale. Sr Marlieke a vécu un petit stage dans le monastère orthodoxe de La Protection de la Mère de Dieu, dans le canton de Fribourg. Des sœurs ont participé au week-end des jeunes religieux·ses de Suisse Romande.

Sr Anne-Emmanuelle, sr Pierrette et sr Heidi-Elisabeth ont participé et donné des contributions lors de la rencontre internationale œcuménique de religieux·ses (EIIR, appelé maintenant Synaxe) dont la première avait eu lieu à Grandchamp, il y a 50 ans. Des sœurs ont rejoint Bose pour la profession de deux frères et d’une sœur. Cet été, plusieurs sœurs se sont relayées à Taizé, pour être une présence d’écoute auprès des jeunes, et d’amitié avec les frères de Taizé et les sœurs de St André.

À Grandchamp même, plusieurs sœurs d’autres communautés ont vécu un temps parmi nous comme volontaires.

Le Conseil Œcuménique des Églises a invité la communauté en tant qu’observatrice à la 11e Assemblée générale, à Karlsruhe en Allemagne. C’est ainsi que sr Anne-Emmanuelle et sr Svenja ont vécu de belles rencontres avec des chrétiens du monde entier.

Une nouvelle fraternité est née, à Sainte-Mère-Église en Normandie, village situé près d’Utah-Beach, lieu du débarquement de juin 44. Un projet y a pris forme ces dernières années afin de stimuler l’éducation à la Paix. Nous avons été appelées par les sœurs du Carmel St Joseph à prendre avec elles le relais de trois autres sœurs pour être une présence de prière, d’écoute et d’accueil. Mi-septembre sr Pascale et sr Thérèse ont rejoint deux sœurs du Carmel St Joseph pour vivre l’aventure d’une vie commune enracinée dans la prière en ce lieu très significatif.

Sr Janny continue sa présence d’amitié aux Pays-Bas, ainsi que sr Christianne avec Maria de Groot. Sr Anne-Geneviève apprécie toujours le home de la Lorraine à Bevaix, et sr Gabrielle le Foyer Handicap à Neuchâtel. Elle y a créé un spectacle avec plusieurs résidents, que nous avons eu la chance de voir un après-midi à la chapelle de l’Arche.

Des membres de nos familles, de notre famille spirituelle, deux de nos voisins, M. Yves de Rougemont et Mme Marie-France Bovet, de nombreux ami·e·s et tant d’autres… sont entrés dans la lumière. Nous les confions à la tendresse du Père.

Tout est lié, tout est fragile, tout est don… En ce temps où Noël approche, le don d’un nouveau-né fragile nous montre le chemin. Que Sa paix nous accompagne et nous guide tout au long de la nouvelle année.

Les sœurs de Grandchamp