Parce que Dieu s’est montré solidaire avec nous, nous pouvons répandre cette solidarité autour de nous. Parce que Dieu nous a béni-e-s, nous pouvons redire sans cesse cette bénédiction, source d’amour et de bonheur.

Cette lecture des Béatitudes appliquée à Dieu nous montre que ce qui peut faire le bonheur de Dieu est indissociable de ce qui peut faire le nôtre.

Les deux petites paraboles que Luc nous présente juste à la suite de ce récit nous donnent la clé du sens de ce qui vient de se passer : La femme vient d’être touchée par le Royaume de Dieu, d’y goûter, elle renaît à la vie – vie nouvelle – seul Dieu peut faire chose pareille !

«Ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez ou de ce que vous aurez à dire, car le Saint-Esprit vous enseignera à ce moment-là ce que vous devez exprimer.»

Devenir des êtres humains dont le cœur est avec le Seigneur qui parle… Alors action et contemplation sont ajustées, vivifiées, par Celui dont la parole créée, sauve, et soutient la vraie vie.

Comme Jésus, et avec Jésus nous sommes en exode. Comme Jésus, et avec Jésus, nous sommes appelés à la vie, sans échapper à la mort. Comme Jésus, et avec Jésus, nous sommes appelés à prier pour nous laisser transfigurer.

Et quand nous élèverons la coupe du Salut, nous nous écrierons : « Loué soit le Seigneur » : ce sera la parole la plus belle, la plus essentielle : reconnaître que Dieu est Dieu, Le Vigneron = c’est Lui. Saint-François, encore lui, nous invite à la louange en mobilisant tout notre être …

Dans notre texte aussi, nous avons une rencontre aux marges, en dehors de la ville avec une femme poussée dans l’exclusions par les circonstances de la vie : la mort de son mari d’abord, et celle maintenant de son fils, son unique. Je vous propose de chercher ce que Luc transmet dans ce récit qui se passe sur un chemin où se rencontrent la vie et la mort.