« Ne soyez inquiets de rien ! » – retraite de Nouvel An

« Ne soyez inquiets de rien ! » – retraite de Nouvel An

Retraite de Nouvel An
« Ne soyez inquiets de rien ! »

du 30 décembre 2020 au 1er janvier 2021

Cet appel, l’apôtre Paul l’adresse aux membres de la communauté à Philippes, et il les assure de la présence indéfectible de Dieu : « Le Seigneur est proche. » Nous sommes dans une période avec beaucoup d’incertitudes, d’inquiétudes, tant au niveau personnel, sociétal, économique… De quoi le lendemain, l’avenir sera-t-il fait ? L’appel de l’apôtre est-il alors une illusion, une consolation à bon marché – ou au contraire une invitation à une confiance qui a sa source dans l’Invisible, en Dieu qui est le Maître du temps et de l’histoire ? Au cours de la brève retraite nous allons nous poser ces questions. Nous la vivrons autour de la fête du Saint Nom de Jésus, le 1er janvier, avec le passage d’une année civile à l’autre.

 

Quelques éléments :

  • Participation aux prières de la communauté
  • Vivre le passage vers la nouvelle année avec la fête du Saint Nom de Jésus
  • Lecture en commun de quelques textes bibliques
  • Temps de silence personnel
  • Partage dans le groupe

A noter :

Nous organisons cette retraite en résidentiel et par zoom ou, selon la situation sanitaire, uniquement par zoom.

 

Indications pratiques :

Début: 30 décembre 2020, 17h (arrivée dès 15h30)
Fin : 1er janvier 2021, 14h (vers 12h par zoom)
Accompagnement : sr Heidi-Elisabeth
Frais : CHF 120.- à 180.-
Votre participation ne doit pas dépendre de l’aspect financier. Qui peut donner plus rend possible la venue de qui ne peut payer la totalité du séjour.

Veuillez alors indiquer avec votre inscription si vous désirez :

  • Venir à Grandchamp si la situation sanitaire le permet, sinon y renoncer.
  • Venir à Grandchamp si la situation sanitaire le permet, sinon la suivre par zoom.
    (Si vous vous joignez par zoom, nous serions reconnaissantes d’une libre participation aux frais.)

Inscription (par écrit) :
de préférence par courriel : accueil@grandchamp.org

Homélie par le pasteur Jean-Philippe Calame pour le 15 octobre 2020

Homélie par le pasteur Jean-Philippe Calame pour le 15 octobre 2020

Evangile : Luc 10, 38-42

Pour approfondir la méditation de l’évangile entendu ce soir, il est probablement précieux d’essayer d’entendre intérieurement avec quel ton Marthe d’une part et Jésus d’autre part s’adressent la parole.

Pour l’intervention de Marthe, vous trouverez certainement facilement dans vos souvenirs la voix d’une maitresse de maison généreuse, dévouée, très active et dynamique, un peu autoritaire, à l’instant où, la fatigue et le stress aidant, cette aimable personne « craque » en constatant l’inaction d’une autre personne dont elle attendrait normalement de l’aide….
C’est vraisemblablement sur ce ton, un peu excédé mais s’efforçant de se maîtriser, que Marthe dit à Jésus : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »

Cet exercice d’écoute est important, car d’une part il nous fait mesurer combien nous pouvons sans peine nous identifier à Marthe, et d’autre part, cela nous fait apprécier en contrepartie l’ humilité de Jésus, sa patience et son amour, lorsqu’il lui répond : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses ».
Un ton dans lequel un acteur professionnel saurait exprimer tout en même temps une fermeté indiquant qu’il y a un véritable enjeu, et un amour entier pour la personne de Marthe.

L’enjeu c’est que nous saisissions la loi de vie, que Jésus aimerait tant faire partager à tous : « Une multitude de choses t’inquiètent. Or, Il suffit de peu de chose, et même il suffit d’une seule… ».

Et si cette parole de Jésus, vraiment destinée à tous, si ce résumé de l’évangile nous servait de clé pour approcher ce qui habitait le cœur de l’apôtre Paul au sujet du peuple de la Première Alliance ?
Au long de trois chapitres de sa lettre aux Romains (chapitres 9 à 11) Paul exprime sa douleur incessante et son questionnement spirituel au sujet de son peuple d’origine, « à qui appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses de Dieu ; oui, ils ont les patriarches, et c’est de leur race que le Christ est né, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni pour les siècles… »
Que désire Paul, plus que tout au monde, pour le peuple dont il est issu et dont il respecte tant l’élection, sinon qu’il connaisse l’unique nécessaire désigné par l’évangile,  l’Unique incarné en Jésus de Nazareth.

Et voici que tous, juifs, chrétiens venus du monde païen, tous sont unis par un égal besoin vital. Pour tous il est vital de saisir enfin dans quelle relation, dans quelle alliance le Seigneur veut inviter et rassembler ceux qu’il a créés !
Sans cette connaissance, sans cette découverte, les païens s’agitent et s’inquiètent pour ce qui ne nourrit pas et ce qui ne désaltère pas. Les descendants d’Abraham selon la chair multiplient les précisions aptes à commenter chaque commandement.
Chacun à sa manière, chacun en sa quête, risque de se perdre, de s’aigrir, de s’enorgueillir ou de s’imaginer orphelin. D’où la remarque angoissée et non dépourvue d’agressivité qui monte aux lèvres de chacun-e à certaines heures : « Cela ne te fait rien que je sois laissé seul-e ? »
Païens comme descendants d’Abraham, tous en viennent un jour ou l’autre à cette exclamation qui est un comble, devant le Dieu qui a tout créé par sa parole : « Seigneur, dis quelque chose ! » Et surtout, chacun a son idée sur ce que le Seigneur devrait dire : « Dis à untel de faire ceci, dis à unetelle de faire cela ! » …en priorité ce qui est souhaité que l’autre fasse, c’est quelque chose en notre faveur !

« Mon peuple, mon peuple, rappelle le Seigneur, que n’ai-je pas fait pour toi ? Mon enfant, que n’ai-je pas dit en ta faveur ? » « Ne t’ai-je pas dit de ne pas multiplier les sacrifices ? Ne t’ai-je pas indiqué l’unique nécessaire ? Rien d’autre qu’accomplir la justice, aimer avec tendresse et marcher humblement avec ton Dieu… » .

Par son attitude, Marie sœur de Marthe nous rappelle le premier commandement, l’orientation vitale pour le déploiement de toute existence : « Écoute ! » . « Écoute Israël ! »: quiconque écoute entre dans l’Israël de Dieu. Une accompagnatrice spirituelle de la Fraternité du Bon Samaritain écrivait récemment : « Pourquoi donc l’écoute est-elle si essentielle ? Le cantique monastique « Aujourd’hui ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur », inspiré du psaume 94, m’a permis d’avancer l’hypothèse [que] l’écoute est la voie privilégiée de l’ouverture du cœur ». Oui, l’écoute ouvre le cœur. Écouter vraiment quelqu’un permet à celle ou celui qui est écouté de rouvrir progressivement son coeur (alors que toute blessure ou agression profonde de l’affectivité provoque une fermeture du cœur). L’écoute est sous la promesse : « Ainsi, tu apprendras à aimer le Seigneur ton Dieu ; d’abord tu apprendras à le connaître, puis aussitôt, le connaissant, à l’aimer ».

Dans cette scène de l’évangile, ce n’est donc pas une opposition entre l’action et la contemplation qui est prioritairement en jeu. La question qui est en jeu est d’abord celle de l’écoute, première loi de vie ou première indication vitale donnée à Israël. Tout comme le premier geste de la personne qui aide à un accouchement est d’orienter correctement la tête de l’enfance à l’instant de sa Pâque, du passage de sa naissance, ici la priorité pour notre seconde pâque est d’orienter l’écoute vers le Seigneur, afin de pouvoir vivre par lui, avec lui et en lui tant la contemplation que l’action.
Nous n’avons pas à choisir entre contemplation et action. Nous nous devons aux deux à cause du Christ. Issac de l’Étoile, au 12è siècle, l’exprimait ainsi : « Avoir soif de lui seul, le Christ. Là où il n’y a que le Christ seul, se mettre volontiers au service de tous, là où sa présence est multipliée ! ». 2

La promesse (et l’enjeu !) de l’écoute est de nous permettre de devenir des êtres humains dont le cœur est avec le Seigneur qui parle. La part réservée et promise à ceux qui la choisissent, c’est de développer un cœur intelligent, c’est-à-dire un cœur semblable à une corde « sympathique » qui, sur une guitare indienne, donne sa note simplement en vibrant au son de la note dont la fréquence lui correspond.

Devenir des êtres humains dont le cœur est avec le Seigneur qui parle… Alors action et contemplation sont ajustées, vivifiées, par Celui dont la parole créée, sauve, et soutient la vraie vie.

Amen

 

Homélie par le pasteur Jean-Baptiste Lipp pour le 8 octobre 2020

Homélie par le pasteur Jean-Baptiste Lipp pour le 8 octobre 2020

Evangile : Luc 9, 28 – 36

 

Chères Sœurs, chers frères,

Dans cette histoire étrange, mais si ruisselante de lumière, Jésus pourrait bien être au sommet de sa gloire. Au bord de l’Ascension, même ! Le temps aurait pu s’arrêter à ce point culminant de l’Evangile. Et l’Evangile aurait trouvé ici une splendide conclusion. Pierre l’a compris, lui qui propose d’éterniser ce moment de bonheur intense en dressant trois tentes.

Pas si fou, pas si faux, quand on sait que, parmi les grandes fêtes d’Israël, il y a la fête des Tentes, justement. Le peuple de Jésus, – le peuple de Pierre, de Jacques et de Jean -, connaît bien la fête de Sukkot. On y célèbre, sept jours durant, la traversée du désert. Lors de ce temps de l’exode, Moïse s’entretenait avec Dieu dans la Tente de la rencontre…

Au désert, Dieu se révélait et se dérobait en même temps. Et cette expérience d’une révélation en marche est tellement fondamentale, qu’aujourd’hui encore, nos frères et sœurs israélites lui donnent une grande place. La fête de Sukkot, la fête des Tentes, la fête des Cabanes a lieu cette année du 3 au 10 octobre. On est en plein dedans.

Pensons à eux. Pensons à eux, dont certains dressent même des cabanes sur leurs balcons. Et pensons aussi à celle et ceux qui auraient dû faire ici et maintenant une retraite itinérante. Une retraite annulée en raison de la situation sanitaire… En marche, nous le sommes toutes et tous à l’école de l’exode. Même si nous sommes devenus sédentaires, nous avons dans nos racines spirituelles le nomadisme biblique. Et c’est à la lumière de ce nomadisme que je vous invite à retrouver notre Evangile du jour. 

C’est un point culminant, puisque l’Ancien et le Nouveau Testament se donnent la main. Ne s’agit-il pas ici d’une véritable « rencontre au sommet » ? Une rencontre en présence des plus grands ? Moïse pour la Loi, Elie pour les Prophètes, Jésus pour l’Evangile et, à leurs pieds, les principaux apôtres … pour la transmission apostolique. En effet, Jésus a voulu emmener au sommet de cette montagne Pierre, Jacques et Jean, ceux que j’appellerais « le trio de choc ».

Dans l’Evangile de Luc, Pierre, Jacques et Jean ont été aux premières loges pour voir ce qui s’était passé dans la maison de Jaïros. Jaïros dont la fille semblait morte, ou était peut-être déjà morte… Les trois disciples ont été les témoins privilégiés d’une formidable victoire de Jésus sur la mort ! C’est ce que vient de relater l’Evangile, à la fin du chapitre qui précède le nôtre, le chapitre 8.

Mais à l’autre bout du même Evangile, à Gethsémané, ils seront tous trois les témoins du face-à-face de Jésus avec sa propre mort. Ils seront présents dans ce jardin célèbre, où Jésus sera non pas transfiguré, mais comme défiguré par l’angoisse de la mort. Gethsémané est le prélude du Golgotha, cette autre « montagne », où Jésus sera mis en croix. Sur le Golgotha, ce ne sont pas trois tentes qui seront dressées – une pour Moïse, une pour Elie et une pour Jésus – mais trois croix. Deux pour deux malfaiteurs, et une pour Jésus.

Du reste, Luc est le seul évangéliste qui donne au récit de la transfiguration de Jésus une couleur « Gethsémané », une odeur de la passion. En effet, Luc précise ce que ni Marc ni Matthieu ne disent : Jésus monte sur cette « montagne pour prier ».

Luc précise encore de quoi Jésus, Moïse et Elie s’entretiennent avec lui : ils s’entretiennent de de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem, littéralement, ils parlent de l’exode de Jésus, un exode qu’il faut comprendre ici comme un chemin vers la vie, mais qui passe par une souffrance et par une mort.

Luc précise enfin que les trois disciples choisis pour l’accompagner sont « écrasés de sommeil ». Les indices sont nombreux, qui font de ce récit de la transfiguration non seulement une annonce de Pâques, mais aussi et d’abord de Vendredi Saint.    

Pierre veut dresser trois tentes sur la haute montagne de la transfiguration, éterniser ce moment de bonheur intense passé aux pieds de son Seigneur illuminé. Mais il devra attendre. Et en attendant, redescendre. Pierre, Jacques et Jean redescendent de la montagne forts d’une expérience inoubliable. Une vision indicible. Un immense point d’exclamation !

Mais aussi un formidable point d’interrogation ? C’est qu’ils n’ont pas encore tout vu. Et surtout : ils n’ont pas tout entendu. Ce n’est pas pour rien, je crois, que la proposition de Pierre – dresser « un saint camping » au sommet de la montagne – est immédiatement suivie de l’apparition d’une nuée. Ce n’est pas par hasard que, – de la nuée qui les recouvre et les inquiète, – une voix fait entendre cette consigne qui a toute son importance : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai élu, écoutez-le ! »

Les disciples sont appelés à passer du mode de la vision à celui de l’écoute. Passer de l’expérience privilégiée d’une illumination – expérience que nous connaissons parfois, notamment lors d’une retraite spirituelle – à celle, exigeante souvent, ingrate parfois, mais prometteuse toujours d’une rumination de la Parole au quotidien. « Ecoutez-le ! » est le maître mot de ce récit.

Et si je l’écoute, et si je fais silence pour l’écouter, alors plus besoin de lui dresser une tente. Je pourrai me dresser moi-même, et nous pourrons nous dresser ensemble pour devenir, selon une image de l’apôtre Paul, des « temple du Dieu vivant » … 

Comme Jésus, et avec Jésus nous sommes en exode. Comme Jésus, et avec Jésus, nous sommes appelés à la vie, sans échapper à la mort. Comme Jésus, et avec Jésus, nous sommes appelés à prier pour nous laisser transfigurer.

Amen

 

 

Homélie par le pasteur Jean-Louis L’Eplattenier pour le 4 octobre 2020

Homélie par le pasteur Jean-Louis L’Eplattenier pour le 4 octobre 2020

Esaï 5, 1 – 7, Philippiens 4, 6 – 9, St. Matthieu 21, 33 – 43
mêmoire de St. François d’Assise

 

Dieu aime sa vigne ! En d’autres termes, Dieu nous aime, même dévastés, grêlés, gelés !

C’est beau de parler de vigne, en ce temps de récolte. Il y a quelques années, un orage de grêle, d’une rare violence, avait ravagé la totalité du vignoble. Le lendemain, un viticulteur de la région était allé trouver son ami, voisin, viticulteur aussi, et lui avait dit : « Va dire à ta vigne que tu l’aimes ! »

Dans l’Évangile, aujourd’hui, le problème n’est pas du côté de la vigne, mais des cultivateurs : c’est à eux que Jésus s’en prend, c’est à ces responsables, Grands prêtres et Anciens, les vignerons qu’il s’adresse.

Je pourrais m’arrêter là et faire le bilan de moi, au soir de ma vie = qu’ai-je fait des promesses de mon ordination, de la responsabilité confiée, d’une vie consacrée, de l’écoute, de la patience, du pardon, de la confiance, de la miséricorde ? Ce sera mon problème : le Seigneur m’attend à l’heure du règlement de compte.

Et puis, comment comprendre ce mystère : Dieu n’aurait-il pas eu d’autres moyens que celui de condamner son Fils à mourir ? La parabole semble dire, pourtant, qu’Il a pensé, espéré que son Fils serait respecté et qu’il pourrait accomplir sa mission : faut-il admettre que Dieu se serait trompé ?

J’aime à croire que « le chant du Bien-aimé à sa vigne » illumine l’Évangile d’aujourd’hui : Dieu ne se trompe, ni ne se renie : rien ni personne ne cloisonnent son Amour ; Jésus lui-même le confirme : « Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde mais pour que le monde soit sauvé par Lui. »

Il y a comme une contradiction entre ce projet de salut et la colère de Dieu, et son jugement face à la vigne du Bien-aimé et aux vignerons de la parabole.

C’est vrai que Dieu ne fait rien sans nous : Il respecte notre oui comme notre non, mais, avec ce qui lui restait de souffle, sur la croix, Jésus a dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’il font. »

Je ne minimise pas l’importance de notre responsabilité, ni la réalité des transgressions assombrissant notre « oui » à suivre Jésus ; notre engagement s’exprime par une obéissance, une fidélité ; mais je crois à cet incompréhensible amour de Dieu et j’y vois la perle de la Parole aujourd’hui, parce qu’elle nous rappelle qu’avec le Christ, le Souffle de Bonté poursuit en nous, et avec nous, l’œuvre que le Père a entamée = en effet, « la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, la clé de voûte : c’est ça l’œuvre, la merveille du Seigneur ». Sa vigne s’est élargie à la dimension de l’univers : au-delà d’Israël et de l’Église : par sa mort, il s’est identifié à la vigne : « Je suis la vigne », dit-il, et nous sommes les sarments bien-aimés de ce cep dont nous goûtons le fruit dans l’Eucharistie : le sang du Christ et son corps pour nourrir et réjouir notre âme.

Et puis, nous poserons la question : « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait » ?

Saint Paul donne quelques pistes pour réponse , en se donnant en exemple : « Mettez en pratique tout ce que vous avez appris, reçu, vu et entendu de moi »…

L’Église, aujourd’hui, célèbre la mémoire de François d’Assise, Saint-François ; alors je préfère l’attitude de communion qu’inspire sa prière si connue, demandant au Seigneur d’être instrument de paix, ferment d’amour, de pardon, de vérité, d’espérance, de joie.

Et quand nous élèverons la coupe du Salut, nous nous écrierons : « Loué soit le Seigneur » : ce sera la parole la plus belle, la plus essentielle : reconnaître que Dieu est Dieu, Le Vigneron = c’est Lui. Saint-François, encore lui, nous invite à la louange en mobilisant tout notre être …

Père, que tout ce qui est en moi bénisse ton saint nom.
Que mes mains te louent par leurs gestes,
que mes pas te louent par leurs chemins.

Que mes lèvres te bénissent à travers leurs chants,
que mes yeux te célèbrent en reflétant ta lumière, ta beauté.

Que mes oreilles te répondent en écoutant ta voix,
que ma mémoire te rende grâce en se souvenant des traces de ta Présence dans ma vie.

Que mon intelligence te loue en cherchant la Voie de ta sagesse,
que ma volonté t’honore en se faisant servante de la tienne.

Que mon cœur te loue en aimant de ton amour,
que ma force te loue en s’offrant à toi
Que mon corps te loue, demeure de ton Esprit,
que tout en moi te rende gloire.

(Saint-François)

Amen.