Prédication le 25 septembre par la pasteure Aline Lasserre

Prédication le 25 septembre par la pasteure Aline Lasserre

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Prédication Veuve de Naïn, Luc 7, 11 à 17 :  Résurrection du fils de la veuve de Naïn.

 

Mon Dieu, que lui dire à la veuve de Naïn ? Comment être proche d’elle, comment la consoler ?

Quand j’ai appris la mort de son fils unique je suis restée sans voix. Mais pourquoi elle à nouveau ? Quand je l’ai connue, elle était déjà veuve, elle élevait seule son petit garçon, son fils unique. Le drame de la mort de son mari avait ébranlé toute la bourgade de Naïn. Quand on parlait d’elle, on ne mentionnait plus jamais son prénom, on l’appelait toujours du nom de son malheur, la veuve de Naïn. Et parfois on ajoutait : « la pauvre ». Maintenant un nouveau deuil la frappait, son unique fils, celui qui avait été sa raison de vivre, était mort.

Que lui dire à la veuve de Naïn ?

Je ne peux pas lui dire que je comprends ce qu’elle vit, moi dont les deux fils sont en bonne santé. Je ne peux pas lui dire que ça va aller, moi qui n’en sais rien.

Faudrait-il lui parler de Dieu ? Mais justement que fait-il Dieu ? Pourquoi n’est-il pas intervenu ? J’ai parlé d’elle à Dieu mais à elle je n’ai rien dit. Je n’avais rien à dire. J’aurais même voulu détourner mon regard, fuir ce visage bouleversé, être au loin, ne pas savoir, ne pas voir. Fuir au loin, mais une amie ne se dérobe pas, alors je suis juste allée m’asseoir près d’elle et je lui ai pris la main et j’ai pleuré à ses côtés. Il a bien fallu se lever pour se mettre en route pour accompagner le cercueil, on était nombreux à marcher vers la porte de la ville, presque toute la bourgade.

Tout à coup notre marche bien silencieuse fut interrompue par la marche d’un autre cortège, un cortège exubérant, qui chantait et qui parlait fort. C’était indécent. C’était le cortège des disciples avec Jésus leur maître, ils le fêtaient lui, Jésus, qui venait de guérir le serviteur d’un centurion romain.

Alors j’ai pensé mais pourquoi pas son fils à elle ?

Une grande foule les suivait, tout comme nous.

Deux cortèges qui se croisent, l’un empli de tristesse et l’autre de joie. Ce n’est pas compatible et pourtant n’est-ce pas ainsi souvent dans la vie, joie et tristesse se mêlent et s’entremêlent. D’ailleurs, j’en ai fait moi-même l’expérience. Dans les jours heureux du mariage de notre fille, mon mari a perdu son frère.

Est-ce une aide de la vie pour que la joie se faufile dans la peine ? Je ne sais pas.

Est-ce le signe que la vie se fraye un chemin même dans la tristesse pour inscrire sur notre horizon une lueur de joie, comme l’enfant qui sourit alors qu’une larme coule encore sur sa joue ?  Ou serait-ce un signe que Dieu nous donne de savoir que tout n’est pas englouti dans la mort ? Je ne sais pas.

Ce que j’ai vu c’est que lorsqu’ils ont été tout près de nous, leur maître s’est approché. Lui n’a pas détourné son visage, au contraire il a longuement regardé la veuve de Naïn avec tant de douceur et de compassion que cela nous a touchés au cœur. Ses yeux étaient humides quand il lui a dit : « Ne pleure pas ».

IL n’a pas dit cela comme nous le disons parfois quand nous ne supportons plus les pleurs de l’affligé ou quand nous trouvons que le chagrin a assez duré, non il l’a dit comme si devant lui le chagrin n’avait plus de raison d’être. Comme si le temps annoncé et espéré où Dieu séchera toutes les larmes de nos yeux était arrivé, là, maintenant.

Et puis il a posé sa main sur le cercueil, en disant : « Je te l’ordonne, reviens à la Vie » Alors les porteurs se sont arrêtés net devant cette parole qui avait arrêté la mort. Le fils de la veuve de Naïn s’est assis, il a retrouvé la parole et Jésus l’a remis à sa mère.

A nouveau je suis restée sans voix et puis les mots sont revenus. Des deux foules la joie s’est répandue dans la danse et le chant.

« Un grand prophète s’est levé parmi nous, Dieu a visité son peuple « 

Oui ce jour-là nous avons vu Dieu au milieu de nous, manifester que sa Vie est plus forte que la mort, qu’il est le Dieu de toute vie qui ouvrira toujours devant nos pas un chemin de Vie, le chemin de sa Vie.

On serait bien restés là, tous ensemble dans cette joie qui nous portait et nous faisait rire et chanter.

Mais Jésus s’est remis en route et moi j’ai changé de cortège.

Je l’ai accompagné sur le chemin qui le menait à Jérusalem porter l’amour de Dieu qui relève, sauve et guérit. Et j’ai vu aussi les regards de haine qui cherchaient à le faire mourir.

Quand il est mort, je n’étais pas là, j’avais fui, comme beaucoup, emportant avec moi toutes mes questions que parfois je hurle à Dieu :

« Pourquoi lui, pourquoi tant de haine sur cette terre ? Pourquoi tant de peuples en guerre, tant d’injustices, de tortures d’innocents, d’enfants affamés, de parents mutilés ? »

J’ai appris qu’il était revenu à la vie, que Dieu avait prononcé pour son propre fils cette parole : « Je te l’ordonne, reviens à la Vie »

Jésus est revenu chercher ses disciples, comme il revient nous chercher dans nos lieux de désolation les plus profonds, pour leur porter et nous porter cette Parole de Vie plus forte que toute mort.

La mort n’a pas pu le prendre, elle a dû le rendre, parce que la Vie de Dieu est plus forte que la mort.

Cette parole de Vie que Jésus a prononcé ce jour-là à la porte de la ville de Naïn, Dieu l’a prononcée à Pâques et il la prononcera à notre mort, parce qu’il est le Dieu de toute vie.

Il est et il restera le Dieu de toute vie, même quand la mort nous frappe.

Que le regard qu’il pose maintenant sur nous, nous relève et nous console parce qu’il se tient là pour toujours à nos côtés pour nous porter sa Vie, jusque dans les lieux de la mort même.

Que cette certitude nous console, nous porte et nous fortifie. Amen

 

Grandchamp, 25 sept. 2025  AL

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Prédication Veuve de Naïn, Luc 7, 11 à 17 :  Résurrection du fils de la veuve de Naïn.

 

Mon Dieu, que lui dire à la veuve de Naïn ? Comment être proche d’elle, comment la consoler ?

Quand j’ai appris la mort de son fils unique je suis restée sans voix. Mais pourquoi elle à nouveau ? Quand je l’ai connue, elle était déjà veuve, elle élevait seule son petit garçon, son fils unique. Le drame de la mort de son mari avait ébranlé toute la bourgade de Naïn. Quand on parlait d’elle, on ne mentionnait plus jamais son prénom, on l’appelait toujours du nom de son malheur, la veuve de Naïn. Et parfois on ajoutait : « la pauvre ». Maintenant un nouveau deuil la frappait, son unique fils, celui qui avait été sa raison de vivre, était mort.

Que lui dire à la veuve de Naïn ?

Je ne peux pas lui dire que je comprends ce qu’elle vit, moi dont les deux fils sont en bonne santé. Je ne peux pas lui dire que ça va aller, moi qui n’en sais rien.

Faudrait-il lui parler de Dieu ? Mais justement que fait-il Dieu ? Pourquoi n’est-il pas intervenu ? J’ai parlé d’elle à Dieu mais à elle je n’ai rien dit. Je n’avais rien à dire. J’aurais même voulu détourner mon regard, fuir ce visage bouleversé, être au loin, ne pas savoir, ne pas voir. Fuir au loin, mais une amie ne se dérobe pas, alors je suis juste allée m’asseoir près d’elle et je lui ai pris la main et j’ai pleuré à ses côtés. Il a bien fallu se lever pour se mettre en route pour accompagner le cercueil, on était nombreux à marcher vers la porte de la ville, presque toute la bourgade.

Tout à coup notre marche bien silencieuse fut interrompue par la marche d’un autre cortège, un cortège exubérant, qui chantait et qui parlait fort. C’était indécent. C’était le cortège des disciples avec Jésus leur maître, ils le fêtaient lui, Jésus, qui venait de guérir le serviteur d’un centurion romain.

Alors j’ai pensé mais pourquoi pas son fils à elle ?

Une grande foule les suivait, tout comme nous.

Deux cortèges qui se croisent, l’un empli de tristesse et l’autre de joie. Ce n’est pas compatible et pourtant n’est-ce pas ainsi souvent dans la vie, joie et tristesse se mêlent et s’entremêlent. D’ailleurs, j’en ai fait moi-même l’expérience. Dans les jours heureux du mariage de notre fille, mon mari a perdu son frère.

Est-ce une aide de la vie pour que la joie se faufile dans la peine ? Je ne sais pas.

Est-ce le signe que la vie se fraye un chemin même dans la tristesse pour inscrire sur notre horizon une lueur de joie, comme l’enfant qui sourit alors qu’une larme coule encore sur sa joue ?  Ou serait-ce un signe que Dieu nous donne de savoir que tout n’est pas englouti dans la mort ? Je ne sais pas.

Ce que j’ai vu c’est que lorsqu’ils ont été tout près de nous, leur maître s’est approché. Lui n’a pas détourné son visage, au contraire il a longuement regardé la veuve de Naïn avec tant de douceur et de compassion que cela nous a touchés au cœur. Ses yeux étaient humides quand il lui a dit : « Ne pleure pas ».

IL n’a pas dit cela comme nous le disons parfois quand nous ne supportons plus les pleurs de l’affligé ou quand nous trouvons que le chagrin a assez duré, non il l’a dit comme si devant lui le chagrin n’avait plus de raison d’être. Comme si le temps annoncé et espéré où Dieu séchera toutes les larmes de nos yeux était arrivé, là, maintenant.

Et puis il a posé sa main sur le cercueil, en disant : « Je te l’ordonne, reviens à la Vie » Alors les porteurs se sont arrêtés net devant cette parole qui avait arrêté la mort. Le fils de la veuve de Naïn s’est assis, il a retrouvé la parole et Jésus l’a remis à sa mère.

A nouveau je suis restée sans voix et puis les mots sont revenus. Des deux foules la joie s’est répandue dans la danse et le chant.

« Un grand prophète s’est levé parmi nous, Dieu a visité son peuple « 

Oui ce jour-là nous avons vu Dieu au milieu de nous, manifester que sa Vie est plus forte que la mort, qu’il est le Dieu de toute vie qui ouvrira toujours devant nos pas un chemin de Vie, le chemin de sa Vie.

On serait bien restés là, tous ensemble dans cette joie qui nous portait et nous faisait rire et chanter.

Mais Jésus s’est remis en route et moi j’ai changé de cortège.

Je l’ai accompagné sur le chemin qui le menait à Jérusalem porter l’amour de Dieu qui relève, sauve et guérit. Et j’ai vu aussi les regards de haine qui cherchaient à le faire mourir.

Quand il est mort, je n’étais pas là, j’avais fui, comme beaucoup, emportant avec moi toutes mes questions que parfois je hurle à Dieu :

« Pourquoi lui, pourquoi tant de haine sur cette terre ? Pourquoi tant de peuples en guerre, tant d’injustices, de tortures d’innocents, d’enfants affamés, de parents mutilés ? »

J’ai appris qu’il était revenu à la vie, que Dieu avait prononcé pour son propre fils cette parole : « Je te l’ordonne, reviens à la Vie »

Jésus est revenu chercher ses disciples, comme il revient nous chercher dans nos lieux de désolation les plus profonds, pour leur porter et nous porter cette Parole de Vie plus forte que toute mort.

La mort n’a pas pu le prendre, elle a dû le rendre, parce que la Vie de Dieu est plus forte que la mort.

Cette parole de Vie que Jésus a prononcé ce jour-là à la porte de la ville de Naïn, Dieu l’a prononcée à Pâques et il la prononcera à notre mort, parce qu’il est le Dieu de toute vie.

Il est et il restera le Dieu de toute vie, même quand la mort nous frappe.

Que le regard qu’il pose maintenant sur nous, nous relève et nous console parce qu’il se tient là pour toujours à nos côtés pour nous porter sa Vie, jusque dans les lieux de la mort même.

Que cette certitude nous console, nous porte et nous fortifie. Amen

 

Grandchamp, 25 sept. 2025  AL

Homélie du 7 septembre par la pasteure Diane Friedli

Homélie du 7 septembre par la pasteure Diane Friedli

 

Prédication sur Luc 14,25-33 : Des suiveurs invités à suivre

 

Lectures bibliques : Sagesse 9,13-18 ; Philémon 8-17

 

Quelle exigence !

J’ai beau lire et relire ces versets de l’évangile de Luc, les laisser tourner dans mon esprit, les méditer, lire des commentaires,… ils continuent à me perturber.

 

« Quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut être mon disciple. »

Ces mots sont si forts, cette exigence si entière que je me sens bien loin d’être à la hauteur.

Est-ce tout ou rien ?!?

 

 

 

De grandes foules faisaient route avec Jésus…

Ainsi débute le texte.

De grandes foules.

Les foules dans les évangiles sont toujours anonymes. C’est un groupement de personnes qui perdent de leur individualité du fait même de faire partie de cette entité foule.

La foule suit. Elle est curieuse, elle veut voir Jésus, le toucher peut-être. Assister à une guérison, entendre son enseignement.

La foule n’a pas d’autre ambition que d’être passive. Faire route avec lui ne l’engage pas.

La foule a des attentes vis-à-vis de Jésus : elle veut du spectaculaire, des guérisons miraculeuses ou des disputes verbales avec les pharisiens.

Mais a-t-elle conscience que Jésus aussi a des attentes vis-à-vis d’elle ? Ou plus exactement vis-à-vis des individus qui la composent ?

 

Tout commence par un retournement.

La foule anonyme qui suivait Jésus se retrouve soudain face à face avec lui. Elle n’est plus passivement observatrice des actions ou des paroles de Jésus mais elle en devient le destinataire. Jésus s’adresse à eux : aux hommes, aux femmes, aux vieillards, aux enfants.

 

Et il leur dit ces paroles qui font l’effet d’un coup de tonnerre.

Le suivre vraiment, c’est autre chose.

 

Vous attendez beaucoup de moi, mais savez-vous ce que j’attends de vous ?

L’exigence est élevée.

Il s’agit de préférer le Christ. De faire le choix du Christ.

 

En nommant ce qui unit une personne à son père, à sa mère, à sa femme, à ses enfants, à ses frères, à ses sœurs, c’est aux liens les plus intimes qu’il fait référence.

 

Bien sûr, on pense tout de suite à des liens beaux, forts et sains.

Même si la réalité de beaucoup de personnes ne correspond pas à cet idéal. Dans de nombreuses familles, il y a des liens dysfonctionnels, des personalités toxiques, de la violence phyisque ou psychique.

Il convient d’être attentifs lorsque nous évoquons cet idéal des liens familiaux à l’écho douloureux que l’idéalisation de ces liens peut produire chez certaines personnes.

 

Que les liens soient sains ou problématiques, il y a une chose qui demeure : ce sont des liens qui sont appelés à évoluer.

 

On est toujours l’enfant de sa mère et de son père.

Le parent de son enfant et la sœur ou le frère du reste de la fraterie.

Mais l’enfant que nous sommes à 2, 5 ou 10 ans n’a pas la même relation avec son parent que celui que nous sommes à 40 ans.

Un tout petit enfant a besoin de manière vitale du soin et du lien avec son parent. En grandissant la relation évolue.

Dans une relation saine, l’enfant devenu adolescent développe son autonomie ce qui lui donne les outils pour devenir adulte. S’ouvre alors une nouvelle relation, sur pied d’égalité, d’adulte à adulte.

Les années passant, le relation parent-enfant finit par s’inverser. A l’automne de la vie, ce sont les parents qui se trouvent avoir besoin de leurs enfants.

 

 

Dans toutes ces relations, il y a des passages, des moments clé. Des intersections.

A Moïse, Dieu a dit : je place devant toi la vie et la mort. Choisis donc la vie !

Au coeur de ces relations appelées à évoluer au fil de l’existence, Jésus affirme : être son disciple, c’est préférer le Christ. Préférer le Christ, c’est choisir la vie.

 

Préférer le Christ, ce n’est pas nécessairement rompre avec ses proches, renier son passé ou les liens.

C’est refuser de s’enfermer dans des relations si celles-ci n’avancent pas avec la vie. Les recherches psychologiques relèvent l’importance de quitter ses parents pour entrer pleinement dans la vie d’adulte. C’est à dire de clore une forme de relation enfant-parent pour en développer une nouvelle.

Préférer le Christ, c’est choisir la vie qui avance.

 

 

Comme à son habitude, Jésus fait usage du langage des paraboles.

Nous obligeant à réfléchir autrement, à aborder les questions sous un autre angle que celui du discours direct.

 

Et étonnamment, au premier abord, alors que l’affirmation qui précède est radicale, les deux paraboles semblent mettre en avant le calcul rationnel de la pesée d’intérêts.

 

Avant de se lancer dans la construction d’une tour, on s’assied. On prend le temps de calculer et de juger si on a les moyens de réaliser le projet.

Avant de se lancer dans une guerre, un roi évalue ses chances de victoire.

 

Est-ce à dire qu’avant de se lancer comme disciple du Christ, il convient de calculer les chances d’y parvenir ?

Et si le défi semble trop élevé, convient-il de renoncer ?

Cet esprit semble contraire à d’autres paroles de Jésus qui insistent sur l’urgence de l’engagement, sur l’immédiateté de la conversion, sur la spontanéité de la suivance. Lâcher ses filets et se mettre à la suite de Jésus.

 

S’inscrire à la suite du Christ est une décision fondamentale. Et elle mérite de prendre le temps de s’asseoir, d’en mesurer l’impact.

Nous avons le privilège de vivre dans une région du monde dans laquelle nous ne sommes pas persécutés pour notre foi.

Mais ce n’est de loin pas le cas pour une grande partie des chrétiennes et des chrétiens. Décider de suivre Jésus, c’est parfois mettre sa vie et celle de ses proches en danger.

 

Affirmer sa foi peut impliquer ici des mécompréhensions, parfois des jugements. La décision d’entrer dans une vie monacale suscite certainement des questions, peut-être des rejets.

 

Il y a quelque chose d’absolu dans la décision d’entrer dans la vie de foi. Et celle-ci peut provoquer des ruptures.

En prendre la mesure, le soin d’en peser les enjeux est fondamental.

 

La parabole du roi qui mesure ses chances de remporter une guerre avant de la provoquer ouvre une nouvelle perspective.

S’il évalue que ses chances ne sont pas suffisamment élevées, il ouvre la voie diplomatique. Il négocie, il fait des compromis.

Mieux vaut une paix, même avec des concessions, qu’une guerre perdue.

 

Au milieu des paroles de Jésus si radicales, s’ouvre un autre chemin.

Et celui-ci nous interdit de tomber dans un écueil : celui de penser qu’il y aurait deux catégories de personnes. Les bons croyants et ceux qui ne le sont pas. Ceux qui suivent vraiment et pleinement le Christ et ceux qui lui tournent le dos.

 

Le roi qui réalise qu’il n’a pas complètement le moyen de ses ambitions cherche une autre voie. Dans l’objectif de la paix.

Oeuvrer pour la paix, en refusant la violence, est un autre chemin qui mène au Christ.

 

Les yeux dans les yeux, Jésus interpelle ceux et celles qu’il invite à sortir de l’anonymat de la foule pour accéder à une vie plus vraie.

 

Oseras-tu le saut de la foi ?

Quand intellectuellement tu adhères aux valeurs de l’évangile, oseras-tu la confiance ?

Oseras-tu passer du discours sur Dieu à la relation avec Dieu ?

 

Les yeux dans les yeux, Jésus interpelle.

Et la réponse appartient à chacune et à chacun.

Si tu doutes, prends le temps de t’asseoir, de méditer.

De peser le pour et le contre. D’évaluer les conséquences pour toi et pour ceux que tu aimes.

Si tu hésites, explore une autre voie. Celle de la solidarité et de l’amour du prochain.

 

Et à toi, qui que tu sois et où que tu te trouves : bonne suite !

 

Amen